Jour 12 : Suite du désert et retour à Atar

Réveil dans le désert

Il fait encore assez frais, dans la nuit la température est descendue jusqu’à 10° C. Dans la journée on ne voit aucun animal, mais dès que le soleil n’est plus là, toute la faune se réveille.

Marco se reveille en plein desert en Mauritanie

En effet, j’ai entendu beaucoup d’agitation pendant mon sommeil, surtout dans le buisson à côté de moi comme s’il y avait une bagarre.

A cet endroit il y a une multitude de traces de pas d’animaux différentes, tous les genres sont représentés, reptiles, mammifères, insectes, oiseaux !! Je me demande vraiment où ils sont tous cachés dans la journée car on ne voit plus rien de rien quand le soleil se lève.

Traces multiples d'animaux dans le desert
OMFL.fr dans le sable du desert de Mauritanie

Je vois le même arbuste depuis notre départ et je demande à Sidi comment il s’appelle, il me donne le nom en arabe et me traduit ça en « pommier de Sodome ». Il rajoute qu’ils utilisent les feuilles pour nourrir le bétail et le bois pour faire du feu.
C’est quasiment la seule végétation présente.

Un pommier de sodome dans le desert mauritanien

Jeff nous appelle pour nous montrer que sa technique d’hier a fonctionné. Le sable est encore chaud au petit matin, ce qui bluffe nos amis nomades !!

Je me débarbouille vite fait, il n’y a pas moyen de prendre de douche ici. Sidi me fait signe qu’on remballe les affaires et qu’on va rentrer à Atar.

Sidi et le chamelier remballent nos affaires

On attaque donc le chemin inverse, je n’ai aucune idée d’où me diriger mais les 2 nomades savent très bien où ils sont. J’ai laissé des forces dans la marche d’hier et j’ai l’impression d’être épuisé pour rien.

Je demande au chamelier si je peux monter sur un dromadaire pour qu’il me donne un coup de main. Sidi Ahmed me répond à sa place en me disant qu’ils sont là pour porter les affaires et non les personnes. Il me laisse donc monter juste pour la photo et je devrais terminer le chemin à pied comme un grand garçon.

Marco épuisé sur un dromadaire dans le desert
Jeff et Sidi en mode chameliers

Nous revoici à Chinguetti, on remercie l’ami de Sidi Ahmed qui a été super ! Enorme respect pour lui qui, malgré son âge et son corps tout maigre, peut marcher dans le sable au soleil pendant des heures sans boire ni dire un mot.

Premier souci avec la voiture

On récupère la voiture et tôle ondulée en sens inverse.

A la moitié du chemin je remarque que le voyant des freins s’allume sans trop savoir ce qui se passe. Mais rapidement je ressens que la voiture ne freine plus correctement.
Nous sommes pour le moment sur du plat en ligne droite et je décide de ne prévenir personne dans l’immédiat.

Le problème est que vu qu’il fallait monter les plateaux de l’Adrar à l’allez il va maintenant falloir les descendre… avec des freins défaillants et 5 personnes à bord.

Les plateaux de l'Adrar en Mauritanie

Ça ne me semble pas raisonnable et je préviens Sidi. C’est la première fois que l’AX montre des signes de faiblesse et c’est de ma faute car comme souvent j’ai voulu pousser les choses à leur maximum.
Sidi me dit qu’on va tenter le coup en frein moteur. Une fois rentré à Atar il m’amènera chez un ami mécano afin d’en savoir plus sur la panne.

Marco, Jeff et Nick à coté de l'AX en panne

J’essaie en solo voir ce que ça donne, le moteur hurle en surrégime, c’est l’enfer mais on n’a pas trop d’autres solutions. Heureusement le trajet n’est pas très long. Tout le monde embarque et on termine la descente en 2ieme…

La fameuse descente à faire à 5 sans frein

On arrive finalement tous indemne à Atar, tous humainement oui mais la voiture a des soucis.

Réparation de l’AX dans un garage d’Atar

Sidi me dépose avec Jeff dans le garage de son ami et rentre avec les autres au Camping Inimi.

La panne est repérée en 5 minutes.
Le tuyau métallique qui amène le liquide de freins vers la roue arrière gauche s’est dessoudé à cause des vibrations de la tôle ondulée et il n’y a quasiment plus aucune goutte de liquide dans le circuit des freins.

Une équipe de jeune se met au travail et je me demande pourquoi j’ai laissé l’appareil photo à Jacques car leur façon de travailler est folle.

Ici pas besoin de crique, trois d’entre eux soulèvent la voiture à la main pendant qu’un autre installe des bouts de bois pour la maintenir en l’air. Un cinquième se faufile sous la voiture pour ressouder la pièce sans aucune protection.

Je suis bluffé mais je me dis que ces méthodes de travail sont complètement inconscientes.

Pendant ce temps, je sympathise un peu plus avec Jeff.
Il me dit qu’il aimerait bien rester en contact avec moi pour que je lui apprenne à parler mieux français ce qui lui permettra d’être plus à l’aise pour draguer au Sénégal. Sacré Jeff !

Les jeunes remplissent le circuit de freins avec du liquide pour voir si tout fonctionne et la voiture est désormais à nouveau au top. Je leur paie la modique somme de 2000 Ouguiyas (soit 6€) pour ce travail et après les avoir remerciés je les préviens que je reviendrai les voir demain pour leur dire au revoir.

Retour au camping où on remange un couscous génial de Sidi qui est tout content de savoir que la voiture n’a pas de soucis plus sérieux.