Jour 11 (suite) : Marche et nuit dans le désert mauritanien

Marche dans le désert

En plein soleil et dans le sable, on se lance dans une marche vers une direction qui nous dépasse car il n’y a que des dunes à des kilomètres à la ronde.

Il fait plus de 50° et l’eau que nous avons amenée avec nous est brulante. Même si j’en bois 10 litres j’aurais toujours soif !
Sidi me dit qu’il me montrera une astuce pour rafraichir l’eau quand on se posera pour passer la soirée et il ajoute qu’il faut qu’on avance pour le moment.

Nick et le chamelier en train de marcher dans le desert

Franchement, marcher dans le sable est épuisant. Comme à son habitude, Jacques s’en sort comme un chef et il est le seul à ne pas trop se plaindre.

Marco sur une dune dans le desert mauritanien

Le soleil commence à descendre et je n’ai aucune idée de combien de kilomètres on a bien pu parcourir, tout ce que je sais c’est qu’une pause me ferait le plus grand bien.

Chinguetti au loin en plein milieu du desert

Sidi Ahmed nous dit qu’on va s’installer à l’ombre d’une grande dune et il remplit plusieurs verres en aluminium avec l’eau chaude et les enterre au 3/4 dans le sable. Il nous explique que le sol est plus frais à cet endroit et que ça servira de frigo.
Un 1/4 d’heure plus tard ça a fonctionné, l’eau n’est pas fraîche mais beaucoup moins chaude et c’est un soulagement intense de la boire.

Marco chill dans le campement en plein desert mauritanien

Confection et dégustation de la galette des sables

Sidi Ahmed et le chamelier s’affairent déjà pour nous préparer le repas de ce soir. Jacques lui donne un coup de main pour découper la viande pendant que le chamelier pétrit farine, levure, sucre, sel et eau afin de faire la pâte de la fameuse galette des sables.

Jacques et Sidi découpent la viande pour le repas dans le desert
Le soleil se couche dans le desert mauritanien

La nuit tombe et ils allument un feu de bois afin de récupérer les braises pour faire chauffer le sable. Le pâton est abaissé en une grosse galette et enfouie dans le sable chaud.

Quelque temps plus tard le chamelier déterre la galette pour en vérifier la cuisson. Il la retourne, y ajoute encore des braises et remet du sable pendant que Sidi termine sa sauce qui ressemble à une soupe un peu épaisse.

Une fois la galette prête, elle est sortie du sable, tapoter pour enlever les grains de sable restant et voilà notre pain du jour !

Sidi et le chamelier prépare la galette des sables

Il y a différentes façons de la consommer mais ce soir les nomades nous conseillent de découper des bouts et de les laisser s’imbiber dans la soupe pour un repas bien copieux.
En effet, c’est assez bourratif mais je suis un gros mangeur et la marche de la journée m’a affamé.

Le chamelier avec son feu en pleine nuit

Nuit à la belle étoile au milieu du désert

Je suis couché à même le sable et contemple la multitude d’étoiles présentent dans le ciel.

En occident on n’en voit pas énormément à cause de la pollution mais ici le ciel est d’une pureté à toute épreuve. Mon appareil photo n’a pas assez de lumière pour déclencher, je ne peux donc pas vous montrer ce spectacle.

La légende est vraie, la nuit dans le désert il fait super froid, il fait 15° à l’heure où je vous parle alors qu’on a mangé du 50° en journée ! L’amplitude thermique est juste énorme.
Heureusement qu’on était prévenu et on commence à sortir des habits un peu plus chauds.

Jeff, l’étudiant canadien, veut tester une technique inspirée de la cuisson de la galette et il s’allume un feu dans le sable et y rajoute quelques cailloux. Il veut ensuite recouvrir le tout et dormir dessus, selon lui ça fera office de chauffage.

Les 2 nomades qui nous accompagnent lui rigolent au visage et lui souhaitent de ne pas bruler dans son duvet en pleine nuit mais il tient à continuer son test.

Jeff le canadien en pleine expérience

Je m’endors dans mon duvet au milieu de nulle part !