Jour 35 : Etape 12 : Goudiry-Kayes (158km)

Chaleur torride au Sénégal oriental

Dans cette région la chaleur est étouffante, il est seulement 8h du matin et le thermomètre affiche déjà plus de 30°C.
L’eau, que j’avais sortie du congélo de l’auberge avant de partir, est restée glacée un petit quart d’heure et me rappelle désormais des souvenirs du désert mauritanien.

Itinéraire OMFL Etape 12 de Goudiri à Kayes

C’est vraiment différent du climat de Dakar qui, se trouvant sur une presqu’île, est toujours ventilée par l’air marin.

La frontière n’est qu’à une centaine de kilomètres, il ne m’a pas manqué grand-chose hier pour l’atteindre.

Le chemin de fer qui relie le Sénégal au Mali est parallèle à la route que j’emprunte et ça commence à faire un petit moment que je vois des trains passer. Ils ne prennent malheuresement pas de voyageurs, c’est seulement de la marchandise qui transite par ici.

Kidira, fin du Sénégal

Le nombre de camions immatriculés au Mali augmente de façon considérable, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup d’échanges entre les 2 pays.
Le Mali est un pays enclavé sans accès à la mer, il n’y a donc rien d’étonnant à un tel trafic.
Ces poids lourds forment une queue énorme devant le poste de douane de Kidira et je stationne derrière eux en attendant mon tour.

Une voiture arrive et double tout le monde. Ca me fait comprendre que les véhicules légers n’ont rien à faire à l’endroit où je me trouve!
Je déboîte donc pour sortir de là et sur ma droite j’aperçois le panneau rouge qui indique le poste de police.

Il ne faut pas y aller tout de suite, continuez votre chemin dans la ville de Kidira pendant un bon kilomètre et tournez à gauche. C’est ici qu’ils vous tamponneront votre passeport pour sortir du pays.
Pourquoi c’est si loin de la frontière? Je n’en ai encore une fois pas la moindre idée, il faut vous faire au fait qu’en Afrique la logique n’est pas toujours de mise.

La police sénégalaise et moi…

Après l’avoir salué, je demande à l’agent de police qui est dehors si c’est bien ici qu’on récupère le tampon de sortie. Il me répond positivement puis je vais me positionner derrière les nombreuses personnes qui attendent.
C’est alors que le policier s’approche de moi et sur un ton énervé, me demande ce qu’il y a d’écrit sur son uniforme. Je ne comprends pas trop où il veut en venir et je réponds bêtement à sa question.
Il me demande ensuite pourquoi je l’ignore de la sorte si je sais pertinement qu’il est flic…

Selon lui je lui ai manqué de respect car j’aurai dû lui demander mon tampon directement! Oh la la…

Une fois son caprice fini, l’officier se décide à me tamponner mon passeport et je peux faire demi-tour pour aller voir ses collègues à l’entrée du poste frontière.

Je me gare et je vais voir le policier qui vérifie les pièces d’identité. Il me demande si la Citroën AX est à moi alors qu’il vient de me voir en sortir…
Il me dit ensuite que je suis garé perpendiculairement au mur et qu’ici ce n’est pas la France, on se gare parallèlement… Il me somme de changer la position de ma voiture avant de jeter un œil à mon passeport…

Décidément les forces de l’ordre sénégalaises sont les pires que j’ai eu à rencontrer dans ma vie, je vous mets au défi d’en trouver des plus chiantes…

Je passe sur le pont qui enjambe le Falémé, un affluent du fleuve Sénégal, il est à sec en ce moment.

Je sors faire une photo du panneau qui m’indique que je ne suis plus au pays de la Teranga.

Panneau indiquant la frontière entre le Sénégal et le Mali

En bas, je distingue plusieurs personnes. Certaines ramassent de la terre, d’autres lavent leur linge dans des restes de flaque d’eau et le font sécher à même le sol.

Des gens qui lavent leur linge à même le sol

Conclusion Sénégal

J’ai passé beaucoup plus de temps que prévu au Sénégal.

Mis à part la police du pays qui m’a pris la tête pour rien du début à la fin… jusqu’à la dernière goutte. Je garde un très bon souvenir du pays de la Teranga. J’ai en plus pas mal baroudé dans les régions du pays, une première pour moi.

L’annulation de mon voyage en Guinée-Bissau à compromis mon séjour dans la région sud du Sénégal : la Casamance. Je me concentrerai sur cette dernière la prochaine fois que je viens.

(Cette journée n’est pas finie, elle continue dans un instant au Mali !)