Jour 34 : Etape 11 : Dakar-Goudiry (583km)
Au revoir Liberté 4
Dès le petit matin je commence à charger la voiture avec l’aide de Gemma.
Warren & Nelson sont déjà debout et ne réalisent pas que je ne serai plus là dans quelques heures. Pour eux le Mali c’est comme le quartier d’à côté.
J’ai vraiment aimé rencontrer et passer du temps avec ces 2 petits souriants et plein de vitalité (un peu trop même). Je suis pressé de les voir grandir, mais pour l’instant ils sont occupés à jouer avec mes chaussures!
Ne plus me réveiller dans la petite cour de la maison et recommencer à voyager seul risque de me faire bizarre!
Sortir de Dakar est un vrai calvaire…
Après avoir remercié toute la famille et spécialement Gemma. Je décolle le plus tôt possible de Liberté 4 mais je n’arrive pas à éviter les embouteillages et sortir de la ville devient vite un véritable parcours du combattant.
J’avais prévu d’arriver au Mali aujourd’hui mais ça bloque même en dehors de Dakar ce qui me force à revoir mes objectifs à la baisse.
Il me faut plus de 2H30 pour arriver jusqu’à Mbour (85km). A croire que j’ai choisi le bon jour pour partir… L’autoroute est censée être prolongée bientôt. Les travaux ont même déjà commencé. J’espère que ça sera vite fini car ça permettra de désengorger ce passage où j’ai perdu des heures et des heures depuis mon arrivée au Sénégal…
Je passe par Kaolack pour la 3ème fois depuis que je suis au Sénégal. Je ne vous présente plus la route parsemée de trous.
Il faut suivre la direction de Tambacounda cette fois ci. C’est indiqué dans Kaolack, au pire demandez aux habitants, ils savent tous où ça se trouve.
Le Sénégal oriental
Le bitume est tout neuf de ce côté là, ça fait du bien !
Je croise encore un camion renversé avec son chargement au sol… Il ne vaut mieux pas être là quand ça arrive…
Plus j’avance plus j’ai l’impression d’aller au milieu de nulle part, la civilisation est de moins en moins présente. J’aperçois d’ailleurs les fameuses cases africaines des villages pour la première fois de ma vie.
Il n’y a que de la brousse autour de moi… et des bornes kilométriques. Elles sont extrêmement importantes. Omniprésentes en Afrique de l’ouest elles vous assureront que vous êtes sur le bon chemin vu la rareté des panneaux de direction.
J’arrive à Tambacounda et il me reste du temps pour continuer un peu.
Je me rends donc à Goudiri la dernière mini ville avant la frontière. Si je continue je vais devoir dormir dans la brousse.
Vu la chaleur qu’il fait ici je vais être raisonnable.
C’est fini la douceur de la presqu’île du Cap-Vert où se trouve Dakar, ici il n’y a pas l’océan, et je ne suis pas au bout de mes surprises.
A la sortie de la ville je trouve la seule auberge de Goudiri, elle est tenue par un Malien qui me propose une chambre pour 17500 Fr CFA (28€), on se croirait en France…
Je négocie au maximum mais il est très dur en business, il sait que je suis bloqué ici…
Il accepte finalement à 15000 Fr CFA (23€) mais me dit que je n’aurai pas de petit déjeuner demain matin.
Peu importe, j’achèterai un pain beurre dans une boutique et un café Touba (café aromatisé au poivre de Guinée), ça me coûtera une poignée de centimes…