Jour 52 (suite) : Etape Ouagadougou-Niamey (514km)
Entrée au Niger
Un simple panneau nous indique que nous sommes rentrés au Niger. Il faut continuer 5 kilomètres pour arriver au poste frontière de Makalondi.
Je n’ai plus de carburant et je vais être obligé d’en acheter à des vendeurs ambulants.
Ils sont nombreux sur le bas côté avec des bouteilles remplies avec je ne sais quel mélange qui ne m’inspire aucune confiance. Mais pas le choix si je tombe en panne ici je vais perdre énormément de temps.
Je decide de ne prendre que 2 litres pour tenir jusqu’à la prochaine station.
Le poste frontière est plutôt bien organisé et c’est reparti pour le triangle police, gendarmerie, douane qui est désormais une routine pour moi.
La nuit va bientôt tomber, il faut donc que l’on rejoigne Niamey le plus vite possible. Il y a un peu plus de 100km à parcourir ce qui est très jouable.
Le paysage ressemble pas mal a ce que j’ai vu au Mali et au Burkina. Une terre très rouge avec pas mal de végétation car je le rapelle, nous sommes dans la saison des pluies qui ne dure que 3 mois.
Il y a encore beaucoup de villages avec des cases sur le chemin. Le pays a l’air vraiment à l’ancienne.
Mady, le commercant voyageur
Nous sommes en pleine brousse et Mady m’en dit un peu plus sur ses activités.
Il achète des objets traditionnels à des artisans pour les vendre à des commercants d’autres pays. Une fois sur place il recommence ce cycle en allant dans une autre direction.
Comme je vous l’avais dit dans le chapitre précedent, le Burkina d’où il vient a 6 frontières !
Il connait tous les cours des objets dans les pays voisins et il est très organisé. Ses trajets ne sont pas choisis au hazard sachant que tel endroit ne recherche pas la même chose et pas au même prix.
Il m’assure connaitre les 7 pays de la zone sur le bout des doigts.
Les militaires au pouvoir
Nous rentrons dans Niamey la capitale du Niger. Mady qui est là avant tout pour faire des affaires, me dit qu’il aimerait se rendre à la gare routière de la cpaitale où il a ses conatcts.
En effet, il se déplace habituellement en car et il connait donc toutes les gares routières des pays frontaliers au burkina.
Comme je l’avais déja précisé, un coup d’état a eu lieu au Niger quelques semaines avant mon arrivée.
C’est donc l’armée qui dirige le pays en attendant que des élections soient organisées.
Il n’est pas rare de voir des camions de l’armée passer dans la rue. Ils sont systématiquement applaudis par la population.
Nuit à la belle étoile à la gare routière
Mady me propose de ne pas se prendre la tête et de dormir directement ici. Apparement c’est monnaie courante de faire ça.
Il me précise qu’il y a des douches pour se laver demain matin. Des matelas sont disponibles gratuitement et on en récupère deux.
On se retrouve donc à passer la soirée à la belle étoile accompagnés par de nombreux moustiques. Je sens que la nuit va être longue !
On déguste un melon bien sucré lorsqu’un hérisson se pointe de nulle part. Mady me dit qu’il va le faire griller et le manger ! Il n’y a malheureusement pas grand chose à déguster sur ce maigre corps.