Jour 14 : Retour à Nouakchott (440km) et visite du port artisanal

C’est déjà le moment de dire aurevoir à Sidi

Petite journée en perspective.
Qui dit détour, dit retour par une route déjà empruntée donc ce n’est pas très intéressant pour vous ! Enfin je m’estime déjà heureux d’avoir le goudron car il n’y a pas si longtemps, tous les axes routiers de la Mauritanie étaient des pistes sans bitume.

Je laisse un petit souvenir à Sidi et c’est parti pour le rangement.

Graffiti Atar en Mauritanie par Marco pour OMFL

On remballe donc mes affaires dans le coffre et à l’arrière de l’AX, c’est un vrai casse-tête.

Vient ensuite l’heure de saluer notre guide Sidi Ahmed, que je remercie de tout mon cœur pour ce qu’il m’a appris et fait vivre.
Il nous disait souvent que les nomades sont des gens simples qui vivent avec ce qu’ils ont sans se prendre la tête inutilement et il a vraiment fait honneur à cette déclaration.

Je conseille le Camping Inimi aux voyageurs en direction d’Atar, tout y est parfait, la nourriture, l’accueil et la qualité du guide, et tout ça pour un prix insignifiant !

Etape 7 : Atar-Nouakchott (440km)

Sur la route, on me reconnait à chaque barrage de police !
Un officier nous fait même perdre 15 minutes pour me prouver qu’il avait bien noté mon nom dans son registre 3 jours avant.

On arrive assez rapidement à Nouakchott et on retrouve Menata grâce au sens de l’orientation de Jacques, pas facile vu la circulation horrible qui règne ici, ça ne m’avait pas manqué…

Le port de Nouakchott

Il nous reste la fin d’après-midi à remplir et Jacques me parle du port artisanal de la ville. Il a lu qu’on peut aller voir comment les pécheurs travaillent et que ça paraît intéressant.

On ne connait pas trop la distance exacte, ni le chemin, on part donc en taxi.
Pas de compteur ici il faut parler avec le taximan, il nous propose 1000 Ouguiyas (3€) et on accepte sans trop savoir où on va…

On commence à voir énormément de véhicules chargés à ras bord de poissons, on y est presque !

Sur place il y a un marché couvert où le poisson est vendu directement après avoir été péché. Les côtes mauritaniennes sont réputées comme les plus poissonneuses de l’ouest africain, le choix est énorme sur les étalages.

On traverse ce hangar en slalomant dans la foule et la plage est juste derrière. On y trouve des centaines de pirogues bariolées, certaines sont en mer en pleine action, d’autres arrivent sur la plage.

La cohue du port de Nouakchott
Plusieurs pirogues au port de Nouakchott
Pêcheurs en mer avec leur pirogues à Nouakchott

Pour les remonter c’est le système à l’ancienne, rondins de bois dans le sable et 10 personnes qui tirent je ne sais combien de kilos à mains nues !

Le déchargement est aussi impressionnant, du vrai travail à la chaine
Un est dans le bateau et passe les cagots pleins à un collègue en ciré qui met ça sur sa tête. L’eau de mer mélangée au jus de poisson dégouline partout mais ça n’a pas l’air de déranger qui que ce soit, ça enquille !

Pécheurs qui debarquent leur marchandise à Nouakchott

On rentre à pied histoire de faire un peu de sport, plus d’1 heure de marche au soleil. Sur la fin je n’ai plus de force et j’ai du mal à aller en sous régime, je largue donc Jacques qui a encore le désert dans les jambes et qui n’avance plus et on se retrouvera à Menata.
Ceci dit, énorme respect pour cet homme qui pourrait être mon père et qui a une forme incroyable pour son âge !

J’évite de penser que demain je devrai lui dire aurevoir comme à tous les amis d’aventure que je me suis fait jusqu’à maintenant sur mon chemin.

Derniers instants aussi avec mes 2 potes de Menata, Amadou et Sidi Mohamed avec qui j’aurai partagé beaucoup de choses pendant mon court séjour à Nouakchott.

Demain en route vers le Sénégal et le début de l’Afrique noire!