Jour 10 : Etape 6 : Nouakchott-Atar (440km)
En route vers Atar, chef-lieu de l’Adrar
Après avoir déposé quelques affaires à Menata, on se dirige donc vers le nord-est de la Mauritanie. Il y a 3 grands axes routiers qui sortent de Nouakchott, 1 vers Nouadhibou, 1 vers Rosso et celui qui nous intéresse vers Atar.
Jacques m’explique qu’il est retraité de la SNCF et qu’il a décidé de se lancer dans ce périple car il s’ennuyait chez lui. Il a quitté sa ville de Strasbourg pour se rendre en Ecosse en vélo puis il est redescendu par l’Irlande et il s’attaque maintenant à l’Afrique.
Son objectif étant d’arriver en Afrique du Sud. Son histoire est vraiment folle, il ne peut pas faire plus de 100km par jour en plein désert et il a dû s’arrêter très régulièrement au milieu de nulle part.
Le décor change un peu pour laisser apparaitre quelques arbres, c’est beaucoup moins désertique que d’habitude dans ce pays.
L’étape passe super vite car il n’y a personne sur cette route à part les contrôles routiers et je peux rouler à 170km/h sans soucis avec l’AX qui est au top pour le moment.
On rentre dans la ville d’Atar et il faut maintenant trouver le camping Inimi aidé du plan que Sidi Mohamed nous a dessiné hier. On tourne un bon moment avant de trouver le portail bleu clair de l’auberge sur lequel absolument rien n’est indiqué !
Rencontre avec Sidi Ahmed et son camping
Sidi Ahmed nous ouvre immédiatement comme s’il nous attendait et après s’être présenté il nous montre où nous garer et nous invite à boire du thé.
Le camping est encore en construction, on remarque facilement que le projet est encore nouveau.
Sidi Ahmed rentre directement dans le vif du sujet afin de pouvoir organiser les activités que nous avons prévues de faire.
Il nous propose de faire la vieille ville de Chinguetti demain matin puis d’enchainer une marche dans le désert toute l’après-midi, de dormir sur place à la belle étoile et de revenir le lendemain pour faire l’oasis de Tergit.
Il y a pourtant un problème, notre hôte nous explique que pour atteindre Chinguetti il faut sortir d’Atar et enchainer 80km de tôle ondulée (piste non goudronnée qui se déforme avec le temps pour laisser place à des bosses et creux successifs semblable à de la tôle ondulée, d’où le nom !) et que ma pauvre AX ne supportera jamais ce trajet.
Il nous parle de louer de gros 4×4 de luxe, chose que je refuse immédiatement car je veux tenter l’expérience avec ma voiture personnelle. Il est hésitant mais je suis tellement déterminé qu’il finit par craquer en me disant qu’il n’a jamais vu quelqu’un faire ça et qu’il m’aura prévenu en cas de problème.
Ballade dans Atar
On est en fin d’après-midi, et notre guide nous amène dans les environs de sa ville pour faire un petit tour avant le repas de ce soir. On embarque à bord de sa 190D, la reine des voitures mauritaniennes, qui est dans un sale état mais toujours fonctionnelle.
La région de l’Adrar est différente du sable que j’ai pu voir jusqu’à présent et je ne regrette pas du tout ce détour improvisé au dernier moment.
Le soir Sidi Ahmed nous prépare un couscous au chameau qui est une tuerie sans nom, le gars maitrise vraiment son sujet.
On a presque fini de dîner quand un de ces amis arrive au portail avec 2 nouveaux aventuriers en la personne de Jeff, un canadien et Nick, un américain. Sidi Ahmed n’est pas à l’aise avec la langue de Shakespeare je passe donc en mode traducteur pour lui donner un coup de main.
Ils voyagent en stop entre potes et arrivent du Sénégal. Ils vont rentrer sur le nouveau continent après demain et ils veulent se joindre à nous pour la visite de Chinguetti et la nuit dans le désert.
On sera donc 5 dans la voiture demain pour affronter la tôle ondulée !!