Jour 3 : Etape 2 : Rabat-Tiznit (660km)
A la recherche de l’ambassade de Mauritanie pour récupérer mon visa
Réveil à Rabat, on est vendredi il faut que je trouve l’ambassade de Mauritanie le plus rapidement possible afin de savoir ce que je suis censé faire pour obtenir mon visa.
La circulation étant un peu compliquée en ville et vu que je ne sais pas où je dois aller je décide de prendre un taxi.
Il n’est vraiment pas difficile d’en trouver un et je demande au conducteur de m’amener à destination. Au Maroc il y a un compteur et pas besoin de discuter le prix. Le chauffeur me dit qu’il est propriétaire de son véhicule et de la licence et qu’il gagne super bien sa vie.
Peu de temps après on arrive devant le bâtiment officiel mauritanien et je paie le taximan en le remerciant.
Je suis arrivé tôt mais il y a déjà la queue. Un chilien qui est habitué à ces démarches fait le tour des gens qui attendent pour leur expliquer comment ça fonctionne.
Il nous précise qu’aujourd’hui c’est vendredi jour de la grande prière et qu’il faut se dépêcher car les fonctionnaires mauritaniens n’ont qu’une envie c’est de rentrer chez eux. Il nous amène même le formulaire à remplir pour la demande de visa et nous explique quoi faire.
Quelle dévotion de sa part, c’est hallucinant.
Il y a 2 brésiliens qui sont comme des fous car ils ont dû remonter de la frontière mauritanienne jusqu’à Rabat, soit 2000km !!
Apparemment il était possible de prendre le visa directement à la frontière il y a quelques mois mais que ça a changé du jour au lendemain et l’endroit le plus proche pour cette démarche est là où nous nous trouvons.
Je m’acquitte des 10000 Ouguiyas (environ 30€) et on me dit de venir récupérer mon passeport dans 2h et de ne surtout pas être en retard sinon je n’aurai pas de passeport avant lundi !
Je récupère mes papiers dans les temps et je regarde ce premier visa qui n’est en fait qu’un simple bout de papier imprimé, collé et tamponné. Je n’ai le droit qu’à une entrée en Mauritanie ce qui devrait amplement me suffire.
Changement de paysage en direction du sud du Maroc
Je reprends l’autoroute qui, pour le moment, s’arrête à Marrakech. Dans quelques mois le tronçon qui ira jusqu’à Agadir ouvrira ses portes mais pour l’instant les travaux ne sont pas terminés.
Je vais donc continuer par la nationale, le paysage change brutalement on rentre dans une zone montagneuse d’une extrême beauté.
Je croise régulièrement des camions qui m’empêchent d’avancer à bonne allure et les zones pour les doubler sont rares. Il y a quand même certains fous qui déboîtent à l’arrache et qui mettent la vie de tout le monde en danger.
Je m’arrête pour manger un truc et je trouve un vendeur de viande qui fait des koftés (boulettes de viande assaisonnées) au barbecue.
Il a un vieux hachoir dans lequel il met sa viande de mouton avec de l’oignon, de l’ail, des feuilles de coriandre et de persil. Il y ajoute du sel et un mélange d’épices.
Tout est fait en direct !
Je lui demande s’il peut me faire un sandwich mais il ne vend que la viande, il envoie donc un jeune me chercher un batbout (pain marocain assez fin qui ressemble à un pain kebab) juste à côté et me le farcit avec ses boulettes et des rondelles d’oignon cru. Fabuleux !
J’arrive aux environs d’Agadir et je me sens chaud pour continuer encore la route car il ne fait pas encore nuit.
J’atterris à Tiznit, une petite ville aux portes du désert, je déguste une succulente harira (soupe tomate marocaine) et pars me coucher.