Jour 2 : Etape 1 : Tanger-Rabat (254km)

Sortie du bateau et fin des démarches pour l’entrée au Maroc

Dès le matin des gens grouillent partout comme si on arrivait déjà. Le pont est rempli et on voit la terre de chaque côté du bateau. Certains disent que c’est le détroit de Gibraltar mais la distance est tellement faible que ça me parait guère probable.

Vers 9h on peut apercevoir la ville de Tanger, on va bientôt arriver ! Je dis au revoir à mon pote Karim et je réunis mes affaires pour retourner à la voiture et enfin sortir de ce bateau.

Le voyage de Sète à Tanger est beaucoup trop long et ennuyeux, ce premier essai ne m’a pas du tout convaincu. La prochaine fois j’irais jusqu’à Tarifa dans le sud de l’Espagne pour prendre le bateau afin d’arriver à Tanger en seulement 45 minutes.

Après avoir débarqué, il faut que je me dirige vers la douane pour obtenir le papier qui me manque pour la voiture.

Je suis le mouvement et on nous demande de stationner dans un énorme hangar en attendant que l’on s’occupe de nous. On est au moins 150 ! Je sens que je vais passer la matinée ici voire plus…

Il n’y a aucune organisation, les douaniers s’occupent de qui ils veulent dans un ordre qui n’a aucune logique. Il y a des vendeurs ambulants qui passent pour vendre tout et n’importe quoi.

Un couple marocain assez âgé me dit de me méfier d’eux et de ne rien acheter, ils ajoutent que le passage à la douane peut prendre du temps et qu’ils ont prévu 100 dirhams (10€ environ) pour corrompre l’officier et gagner un peu de temps.

Je suis un peu perdu. De plus, je vais devoir présenter une fausse procuration pour m’en sortir et ça me rassure encore moins.

Après 4h d’attente un marocain qui a pitié de moi demande au douanier qui vient s’occuper de lui de venir me voir à la place.
Ce dernier me questionne sur le contenu de la voiture, je lui montre mes affaires qui apparemment ne l’intéressent pas plus que ça. Il récupère la carte grise et mon passeport et me remplit la fameuse « déclaration d’admission de moyens de transports au Maroc ». A aucun moment il ne m’a demandé la fausse procuration que j’avais faite dans le bateau.

Je me débarrasse de ce faux document et je sors du port de Tanger.

Découverte des routes marocaines et première amende du voyage

Ca y est ! Le vrai voyage commence, je roule sur une route africaine pour la première fois de ma vie.

L’ambassade de Mauritanie se trouve à Rabat, capitale du Maroc, je vais donc emprunter l’autoroute pour m’y rendre afin de récupérer mon premier visa de l’aventure.

Il y a pas mal de panneaux qui indiquent les directions à Tanger ce qui me facilite la tâche pour me diriger.

Je roule n’importe comment en me disant que je suis en Afrique et qu’il n’y a pas de règles de circulation.
Mais… après seulement 15 minutes d’excès de vitesse, un flic sort de nulle part avec un radar de fabrication allemande et me demande de m’arrêter pour me faire constater mon infraction.

Le tarif est 400 Dirhams (environ 40€). Evidemment je n’ai pas de liquide sur moi et je dois trouver un endroit pour retirer au plus vite car la police à garder la voiture et mes papiers en attendant. Après un moment de marche au pas de course, je trouve enfin un distributeur, récupère la somme et paie cette amende.

Moralité de l’affaire : on va respecter les limitations de vitesse au Maroc !

Après cette mésaventure que j’aurai pu m’éviter, je rentre sur l’autoroute marocaine.

Aucun dépaysement, tout est pareil qu’en France, la seule différence étant les écritures en arabe sur les panneaux. Le paysage aussi est le même, je n’ai pas l’impression d’avoir changé de pays pour le moment.

L’autoroute est en super état, et j’arrive dans la capitale marocaine assez rapidement. Il commence à se faire tard et l’ambassade est déjà fermée je règlerai donc ça demain.