Jour 42 : Etape 16 : Bamako-Bobo Dioulasso (560km)
Saison des pluies = Cultures dans tout les coins
Dès le petit matin je prends la direction du pays des hommes intègres, le Burkina Faso.
Je dois à nouveau traverser le fleuve Niger pour sortir de Bamako.
Il est très tôt et le premier pont est seulement ouvert dans le sens opposé. Il me faut donc rallier le 2ième pour rejoindre le rond point de la tour d’Afrique.
Comme je l’ai déjà précisé, c’est la saison des pluies en ce moment au Mali et je croise par conséquent beaucoup de cultures.
Il ne pleut que 3 mois par an et il faut en profiter pour semer et cultiver un maximum de céréales et légumes pour faire des provisions afin de pallier à la saison sèche pendant laquelle il ne tombera pas une seule goutte d’eau.
Surtout dans les villages qui sont loin de tout et qui ne peuvent pas jouir pleinement des produits importés d’autres pays.
Je croise énormément de femmes et enfants sur le terrain.
L’outillage est très primitif, pas question de voir une moissonneuse batteuse ou même un tracteur, tout est fait avec des outils rudimentaires fabriqués par les autochtones eux mêmes.
En plein soleil, ces mamans d’un certain âge butent la terre le dos courbé toute la journée sans relâche.
Je m’en étais déjà rendu compte tout au long de mon voyage et ça se confirme sans cesse : le travail fourni par les femmes africaines force vraiment le respect !
Je passe sur un pont qui me permet de franchir un cours d’eau boueuse, en contre bas des petites pirogues me rappellent des souvenirs de Farako.
Mes pneus ne sont plus très ronds…
La route est plutôt pas mal en début de parcours mais je tombe toutefois sur un barrage inattendu.
Une pancarte m’annonce une déviation à 100m alors qu’elle est fixée directement sur le barrage lui même !! Comme d’habitude,
je suis en excès de vitesse, ce qui me vaut un freinage d’urgence et 2 magnifiques coins sur mes pneus avants…
Je me retrouve sur une piste de terre rougeâtre au beau milieu d’une petite forêt. Sur le coté gauche j’aperçois des ouvriers en pleine pause de midi.
Quelques kilomètres plus tard me revoilà sur la chaussée toujours en réparation. Cette fois ci un seul côté de la route est goudronné et de gros cailloux font office de cônes pour délimiter la zone de travail.
Je suis dans l’Afrique de l’ouest profonde, de ce fait je traverse pas mal de petits villages traditionnels. Il fait très chaud à cette heure de la journée et ces derniers semblent complètement déserts.
Seuls les enfants, toujours aussi souriant, sortent des huttes en courant pour me faire coucou en criant toubabou !! (Le blanc)
Je suis presque rendu à la frontière et je m’arrête une énième fois chez un vendeur de chèvre grillée pour en faire mon repas.
Il est entouré d’une dizaine de personnes qui fuient toute à l’exception de 2 quand je propose de prendre une photo de l’ambiance.
Pour le moment si je devais citer un point négatif de cette aventure, c’est vraiment la réticence des gens à être pris en photo… Il est facile d’avoir des clichés de paysage mais alors les personnages c’est tout une histoire, ça en devient même stressant et pesant par moment.
Au revoir le Mali
Me voilà au poste frontière Malien, procédure habituelle, police, douane, gendarmerie.
Les 2 premiers contrôles se passent sans encombre, les policiers me font même un brin de causette pendant une bonne demi-heure mais un de leur collègue de la gendarmerie n’est pas de la même humeur.
Il est censé enregistrer ma sortie et celle de mon véhicule. Il faut comprendre qu’il a juste a noté mon nom et l’immatriculation de l’AX dans son registre mais apparemment ça ne lui suffit pas.
Il veut… le rapport du contrôle technique français…
Je suis à l’est du Mali à côté du Burkina et le gendarme me demande un document qui ne le concerne ni de près ni de loin..
Fort heureusement après un bon quart d’heure de tiraillement j’arrive à m’en défaire et je quitte le Mali avec de très bonnes impressions.
Conclusion Mali
La sous-région, comme l’appelle les sénégalais, commence très très bien et tient ses promesses. Super accueil de la part de nos amis maliens.
Je n’ai malheuresement pas pu voir le nord du pays difficilement accessible en petite voiture.
C’est sur que je reviendrai le plus vite possible car je n’ai pas assez poussé ce chapitre à mon goût.
Je regrette aussi de ne pas avoir sejourné chez l’habitant pendant ce séjour.
L’AX quand à elle est flambant neuve. Je remercie encore une fois Karim et son équipe pour le travail réalisé !