Jour 23 (suite) : Etape 9 : Dakar-Banjul (300km)
Premier pays africain anglophone pour moi
Enchainement inverse du coté gambien.
On m’avait dit de ne pas faire le beau avec la douane gambienne car ceux-ci ne rigolent pas mais au final je les trouve plutôt cool et on sort de là rapidement.
Gemma est sénégalaise elle a la chance de pouvoir voyager dans l’ouest africain munie de sa carte d’identité uniquement.
Attention pour les voyageurs en voiture, une fois que la douane vous a remis le passavant pour la Gambie, n’oubliez pas de le faire tamponner par la police en plus de votre passeport.
Je fais mes premiers pas dans un pays anglophone en Afrique. Les panneaux ne sont plus sur le modèle français comme j’avais pu le voir depuis le début du voyage.
Le bac Barra-Banjul
Quand on arrive par le nord du Sénégal, il faut traverser le fleuve Gambie pour arriver à Banjul.
Les billets pour le bateau s’achètent un peu après la frontière dans un petit local indiqué. Ne le loupez pas il n’y a plus la possibilité d’en acheter si vous arrivez directement au bac. Si vous êtes en voiture, cette dernière pourra embarquer moyennant finance.
La monnaie locale est le Dalasis, mais le Franc CFA est quand même très utilisé. Je pense que la prochaine fois je ne me prendrais pas la tête dans des échanges de devises.
Le trajet est plutôt court, il n’y a que 22km de la frontière à Barra, la ville où nous sommes censés embarquer.
3 queues différentes et rien ne bouge…
Nous arrivons derrière une longue file de voitures et on devine que c’est la queue pour le bac. On nous prévient qu’il y a normalement 3 bateaux mais qu’aujourd’hui 2 sont en panne.
Il n’y a donc que le Barra (du même nom que la ville où nous sommes) qui assurent les va-et-vient jusqu’à la capitale.
Il y a énormément de monde, certains sont à pied, d’autres en voiture ou camion. On croise même des charrettes à mains. Par contre ça fait déjà 1h qu’on attend et ça n’avance pas du tout.
Un gambien vient nous dire de changer de file, car il en connait une qui passe en « prioritaire ». Je fais donc une manœuvre au milieu des passants qui ne font aucun effort pour me laisser de la place.
Certains essaient de me guider mais ils expliquent tellement mal que c’est même plus simple de se débrouiller.
Ca n’a pas l’air d’aller plus vite de ce côté, en réalité c’est encore pire. La queue est prioritaire à condition de corrompre des gens qui vous permettraient d’embarquer avant les autres. Evidemment la personne qui nous a prévenus de venir ici ne nous avez pas mentionné ça… c’était en fait évident…
J’essaie de rejoindre notre position précédente mais entre-temps une 3ième file d’attente s’est créée. Pour résumer la situation il y 3 queues pour 1 seul bateau… Quel merdier…
Heureusement il y a Gemma avec moi, je suis donc en bonne compagnie et le temps passe relativement vite. On aura passé quasiment toute la journée à Barra.
On ne verra pas Banjul ce soir…
La nuit est tombée très vite comme à son habitude dans ce coin de la planète. Il est bientôt 22h et les allers-retours du Barra prennent de plus en plus de temps.
Ce qui devait arriver arriva, un agent hurle que c’est terminé pour aujourd’hui et qu’il faudra revenir demain pour traverser.
Tout ça pour ça…
Il y a une seule guest house à Barra et on s’y dirige pour passer la nuit là-bas. Ce business fait son beurre seulement grâce à l’organisation bidon qui règne ici et bloque des gens dans le coin pendant des heures jusqu’à y rester pour la nuit.
Ici tout est sur le schéma anglais, même les prises !