Jour 31 : L’île de Gorée

Recherche de la chaloupe qui va sur l’île

Aussi bizarre que ça puisse paraître je n’ai jamais mis les pieds sur l’ile de Gorée malgré mes multiples venues au Sénégal.

Cet endroit est tristement célèbre pour le rôle qu’il a joué dans la traite des esclaves. Je vous propose aujourd’hui d’aller faire un tour là-bas.

Pour vous y rendre il faut aller au port de Dakar prendre la chaloupe qui vous amènera directement sur l’île.

Il y a 3 tarifs différents : 1500 FCFA (2€) pour les Sénégalais, 2700 FCFA (4€) pour les africains et 5000 FCFA (8€) pour les autres.
Je n’ose pas imaginer les réactions des gens s’il y avait de telles pratiques en France mais bon passons…

Moins de 6km de la capitale

Après m’être acquitté du tarif le plus élevé j’embarque pour un petit trajet.

L'ile de Gorée vue de la chaloupe

On peut voir l’île au loin. Il y a même une course Dakar-Gorée à la nage chaque année.

L'embarcadère de l'ile de Gorée
Vue de l'ile de Gorée

J’ai décidé de partir un peu tôt afin d’éviter le flux de touristes qui est énorme là-bas. Je n’affectionne pas trop de me mélanger à eux.

L’architecture ici n’a rien à voir avec le reste de Dakar. On sent fortement l’influence du Portugal qui était les premiers sur Gorée. Ça sent la méditerranée j’ai l’impression d’être en Provence par moment.

Vue des habitations de Gorée
Deux rues de Gorée

Il y a des artistes de toute sorte sur les routes qui essaient d’arnaquer… vendre leurs œuvres aux touristes qui passent.

Une rue de Gorée

Le tour de l’île est vite fait, ce n’est vraiment pas grand.

Vous pouvez visiter la maison des esclaves, surnommée la maison rose. C’est là que se trouve la fameuse porte du « voyage sans retour ».
C’est fermé aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi mais ça m’arrive régulièrement depuis mon départ.

La maison des esclaves sur l'ile de Gorée

En passant par derrière, j’arrive tout de même à voir la porte par laquelle les esclaves étaient chargés pour être amenés sur le continent américain.

Je croise des vestiges de canons énormes comme s’il y avait eu la guerre ici à l’époque.
Il y a aussi le musée historique où on nous explique les différentes époques de l’esclavage.

Un enorme canon sur l'ile de Gorée
Une tour dans un coin de l'ile de Gorée

Sandwich accaras pour le repas

Trouver à manger à des prix abordables ici est impossible. Il n’y a que des restaurants pour occidentaux de base.

J’ai quand même la chance de tomber sur une mamie qui vend des accaras dans la rue.
Ce sont des beignets de niébés, une légumineuse proche du flageolet, appelé cornille en français et black eyed peas en anglais pour ceux à qui ça parle.

Les haricots secs sont laissés à tremper pendant quelques heures afin de retirer leur peau. Ils sont ensuite pilés dans un gros mortier avec de l’oignon, de l’ail.

Après assaisonnement la pâte obtenue est battue pour y incorporer de l’air ce qui fera office de levure. Il ne reste ensuite qu’à faire frire des cuillères de cette mixture qui gonfle toute seule.

Je prends la version sandwich, elle me tartine donc une sauce tomate/oignons dans du pain accompagnée de ces succulentes boulettes qui me rappelle des fallafels version haricot sec. Un vrai régal.